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Dossiers économiques de la RDC au bureau ovale

Les États-Unis sont d’abord la première puissance économique mondiale. La Chine commence à les rattraper mais cela prendra encore quelques bonnes années. Les USA ont également la réputation de faire passer l’«arme économique» avant la gâchette politique ou militaire. Ou pour mieux faire passer leurs visées politiques, ils utilisent l’arme économique. Leur puissance politique repose justement sur leur économie. Dans ce domaine, la RDC a des atouts à faire valoir. L’équipe de haut niveau envoyé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, et conduite par la ministre d’État aux affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, doit jouer sur la confluence des intérêts qui peuvent lier la RDC et les États-Unis. Le Congo-Kinshasa est très stratégique pour Washington. Les questions économiques qui vont être abordées dans le bureau ovale sont de première importance pour la RDC. Il s’agit de la vente des minerais, de la construction du port de Banana et de la répartition des pourcentage. Ce sont des dossiers qui touchent directement la souveraineté et une certaine indépendance économiques de la RDC. On peut également affirmer qu’elle intéresse au plus haut l’Oncle Sam dans la perspective de préserver son leadership dans l’économie mondiale.

La vente des minerais

Les USA ne peuvent pas se passer des minerais stratégiques que regorge en abondance le Congo-Kinshasa. Le cuivre, le cobalt, les 3T (le coltan, le tungstène, l’étaing), et bien d’autres minerais sont stratégiques pour les industries technologiques, de pointe et militaires des États-Unis. Être au top de ces différents secteurs sont les atouts et piliers de sa superpuissance. Un libre accès à tous ces minerais stratégiques est plus que crucial pour les États-Unis. C’est un des objectifs permanents de sa politique étrangère. La rencontre du prédécesseur de Donald Trump, Joe Biden à Luanda, pour les accords sur le port et le corridor de Lobito s’inscrit dans cette politique de libre accès aux matières premières minérales stratégiques en Angola, en RDC et en Zambie. C’est l’avenir des USA qui est en jeu surtout face à son concurrent : la Chine. Il revient donc à la délégation congolaise chez Trump de jouer sur cet enjeu majeur stratégique américain pour en faire un sérieux pouvoir de marchandage. En effet, la RDC peut offrir, surtout en temps de paix, ce que le Rwanda ne peut lui offrir si ce n’est que quelques minerais au prix des pillages et du sang des congolais.

La construction du port de Banana

 

La RDC a tout intérêt d’avoir son port en eaux profondes à Banana au Kongo Central. Cette infrastructure doit contribuer à renforcer la Voie nationale comme à l’époque de la Gécamines jusqu’à la fin de la décennie 80. En effet, la construction du port en eaux profondes de Banana appelle l’édification d’infrastructures ferroviaires nouvelles et la réhabilitation d’anciens Chemins de fer. En sus, la réhabilitation des voies fluviales et des rivières ainsi que leur balisage mettront en valeur l’intérieur du pays (qui a le plus grand potentiel de croissance). Banana pourra être une porte de sortie viable pour toutes les matières du pays mais aussi sa porte d’entrée pour approvisionner toute l’Afrique centrale, l’est et le nord de la RDC, comme la région des grands Lacs. Cela contribue à économiser des devises, à créer des emplois, à diversifier l’économie, à rendre le pays plus attractif pour les investissements et surtout en faire un moteur de la croissance et du développement en Afrique. Pour les États Unis, il s’agit d’une entrée de plus en Afrique centrale. La concurrence entre les ports de Lobito en Angola, Banana en RDC et Pointe-Noire au Congo-Brazzaville, permettra aux États-Unis Unis de bénéfier de tarifs du trafic portuaire très avantageux pour ses importations et ses exportations.

Répartition de pourcentage des (60%-40%)

Le pouvoir de négociation se mesure dans la capacité d’un pays à décrocher des contrats équitables. Le gagnant-gagnant ne signifie pas nécessairement fifty-fifty (50-50) mais bien des proportions qui correspondent au poids réel de chaque partie dans les négociations. La délégation congolaise veut décrocher 40% sur les contrats et laisser 60% à la partie américaine. Si ces proportions sont obtenues, il faut qu’on y adosse des clauses comme le transfert de technologie (avec les programmes de formation y afférents), la transformation sur place des matières premières, les contrats de sous-traitance, le contenu local à assurer, la cession d’une partie des espaces d’exploitation mais jamais le tout (la partie non cédée constituant une réserve stratégique pour les générations futures ou pour réguler les fluctuations conjoncturelles).
Pour y arriver, il faut une vision stratégique à moyen et long termes coulée en projets et programmes à exécuter. Selon ces optiques, il devient possible de s’inscrire dans un vrai programme de développement. Jouer sur les atouts économiques de la RDC auprès des USA pour qu’ils y trouvent leurs intérêts et fassent pression sur le Rwanda pour arrêter son agression de la RDC, c’est tout ce que l’on souhaite à la cheffe de la diplomatie congolaise et son équipe. Winston Churchill disait : «les Alliés sont conjoncturels , les intérêts permanents».

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