Le culte organisé au Palais du Peuple, le 8 mars 2025, pour la célébration de la journée internationale des droits de la femme a été marqué
par le sermon de la pasteure Joëlle Gloria Kabasele. La servante de Dieu a, à l’occasion, étalé avec naturel, le talent de son verbe oratoire. Du haut du perchoir, elle s’est affichée par son éloquence comme une grande prédicatrice, un guide du peuple, une avocate et chantre de la dignité et des qualités de la femme congolaise. Et qui mieux qu’une femme pour prêcher à ses congénères? Elle a eu les mots justes et les tournures fortes puisés dans ses connaissances théologiques et des Écritures Saintes ainsi que dans sa culture pastorale pour remettre la situation de la femme congolaise et de la nation dans son contexte. Elle a été très allante durant sa prédication qui restera dans les annales.
Appel au respect et à l’unité
La trame de son sermon a été ce rappel constant de la dignité de la femme de la RDC. « La vie de la femme congolaise n’a pas de prix. La vie de la femme congolaise a le même prix que celle de l’européenne ou de de l’américaine ». Il ne lui faut pas une fausse paix qui a causé cette situation désastreuse en RDC, a-t-elle expliqué. Et à tous les congolais, elle a clamé haut et fort : « il nous faut bâtir notre propre respect! ». Et de continuer : « … le respect ne se quémande pas. La victimisation, c’est de l’immaturité, de la faiblesse…. Nous sommes fatigués de ce semblant de paix… Le respect se mérite…
Pour la Pasteure principale de l’extension de l’Assemblée évangélique nouvelle Alliance (AENA) de Macampagne, la vraie paix se bâtit sur l’unité et l’esprit comme on peut le lire dans les Saintes Écritures. « Les hommes qui se divisent, s’affaiblissent… Il s’agit de la paix, il s’agit de la nation ». a-t-elle rappelé. Évoquant le drame de la guerre à l’Est du pays, elle a eu cette formule : »… les hommes passent mais la guerre reste ». D’où son appel à l’unité: … » nous devons être un ». Cette unité tant recherchée exige de dépasser nos différences, nos divergences et nos divisions car « nous sommes une seule nation, une seule force « .
David contre Goliath
La guerre à l’Est de la RDC qui dure depuis 30 ans semble mettre en exergue un ennemi insurmontable et invincible. On en arrive à évoquer le duel entre David et Goliath que rapporte la Bible. Le colosse philistin n’est pas Kagame mais plutôt toutes les puissances occultes dont « l’Hitler d’Afrique », Paul Kagame, est le suppôt. David peut sembler très petit mais comme dit la servante de Dieu : … » quand Goliath parle, on ne discute pas sur la taille de David, … des erreurs de David… Ce n’est pas le moment… On ne parle pas de nos différends pendant que Goliath parle…Chaque chose a son temps! » Ces phrases inspirées de ce duel épique de la Bible, Joëlle Kabasele l’illustre par ses affirmations: « …
J’ai constaté l’immaturité des hommes en cravate, des docteurs, des diplômés … La maturité ne se situe pas dans l’âge, les diplômes, la politique! ». C’est ainsi qu’elle implore « une paix qui fera des congolais une nation redoutable ». Relayant son message d’introduction, elle clame encore, haut et fort : » Plus jamais, la femme congolaise ne doit avoir une vie qui ne coûte pas! ». Et aux partisans de la balkanisation, elle rétorque : » La terre est sacrée et elle ne se donne pas ». D’où le dévoir de défendre la patrie. Le temps est donc à l’action. « Etre congolais est une grâce ». En servante du Seigneur, elle a invité à prier pour nos soldats qui combattent l’ennemi au prix de leur vie pour défendre la patrie et recouvrer l’intégrité du territoire. Et de conclure : « il est temps que nous puissions être du coté de David pour vaincre Goliath… C’est dans l’unité que nous allons gagner cette bataille ». Il est clair que cette prédication restera dans les mémoires contrairement aux discours plutôt classiques et formatés dans la deuxième partie de cette célébration du 8 mars au Palais du Peuple.