Mars, mois de la femme. Les agents et cadres féminins de la Caisse Nationale de Péréquation (CNP) ont marqué d’une pierre blanche le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. D’abord en participant activement, le samedi 8 mars 2025, au Palais du Peuple, au culte de soutien aux FARDC, aux patriotiques Wazalendo et à leurs soeurs de l’Est qui connaissent les affres de la guerre. Ensuite par une journée mémorable de conférences organisée par le Comité provisoire des femmes de la CNP, le 14 mars 2025, à la salle Lapina de la paroisse Notre Dame de Fatima à la Gombe.
Une manifestation dense et de haut vol
S’il faut parler d’une sortie publique du Comité provisoire des Femmes de la CNP, le vendredi 14 mars 2025, le cycle de conférences qu’il a organisé est sa grande première. La gente féminine de la CNP a su allier qualité, profondeur, pertinence et justesse dans les différentes interventions. Ce qui reflète, à suffisance, la grande valeur du personnel féminin de cet établissement. Les modératrices, Kuku Feza et Esther, par leur vivacité et leur éloquence, ont fait de cette série de conférences de haut niveau, un moment agréable captivant l’attention de l’assistance. La Présidente du Comité provisoire des femmes de la CNP et présidente du comité d’organisation de cette journée, Yvette Pater Ibami, a, dans son mot d’ouverture, circonscrit la manifestation. Elle a effectivement affirmé que les thèmes internationale et nationale « doivent édifier, en particulier, nous les femmes de la Caisse Nationale de Péréquation, à intérroger, les différents concepts… ». La première conférencière, une autre haut cadre, Gabrielle Otshudy, chef de département à la CNP, a plongé l’assistance dans les méandres de cet établissement public, dans son exposé sur la présentation et les missions de la Caisse Nationale de Péréquation. Faisant les liens avec le thème nationale du 8 mars (« la femme congolaise au centre de toutes les ambitions »), elle déclaré : « les ambitions de la CNP sont tellement vastes qu’elle place la femme congolaise au coeur de ses actions ». Le sujet » Droits des femmes et égalité » a été développé par l’avocate, Maître Laetitia Nkombo. Elle a rappelé les origines de la célébration du 8 mars qui remonte au 8 mars 1857. Des ouvrières new-yorkaises avaient manifesté pour réclamer l’égalité des droits avec les hommes.
Depuis cette date, les droits des femmes ont évolué. Tout un arsenal juridique pour la protection des droits de la femme existe en RDC ainsi que sur l’égalité des sexes, l’interdiction du harcèlement sexuel surtout en milieu du travail, le droit à la grossesse, au congé de maternité, etc. Il y a d’abord la Constitution de 2006 ensuite le code du travail, un arrêté ministériel contre le harcèlement (du ministère du travail) et le code pénal congolais.
La célébration de la journée internationale de la femme en ce mois de mars 2025 est marquée par l’agression rwandaise à l’est avec leurs supplétifs du M23. Les congolaise en sont les premières victimes. Paula Lyel Ngyay, chargée d’étude et assistante de département de la coordination de gestion des projets à la CNP, a lu le mot d’encouragement intitulé « Soutien aux femmes victimes de la guerre à l’Est ». En plus de son vibrant message aux congolaises qui souffrent de la guerre à l’est, elle a redit le souhait de toutes les femmes : une totale application de la disposition légale qui élimine toutes les discriminations envers la gente féminine et assure leur protection. Elle a salué la masculinité positive prônée et menée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
L’oratrice suivante, Mireille Safalani, introduit son exposé « Autonomisation de la femme » par deux slogans pour galvaniser l’assistance. Tiré du thème internationale (« Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation »), son exposé a tablé en introduction sur le 30ème anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing (Chine) de 1995 lors de la Conférence internationale de la femme dans ce pays. Selon Mireille Safalani, « ce document représente le cadre le plus progressiste et le plus largement approuvé au niveau international des droits des femmes et des filles ». Elle s’est largement étendue, durant son exposé, sur tous les aspects liés à l’autonomisation des femmes.
S’il est revenu à Mireille Safalani de se pencher sur le thème international de la journée internationale des droits des femmes, Sylvie Mwakuna, cadre à la CNP et membre du Comité provisoire des femmes, a développé, quant à elle, le thème national, « la congolaise au centre de toutes les ambitions ». Sylvie Mwakuna a tenu à rappeler que la recherche de l’autonomie par la femme est une ambition. Les ambitions, a-t-elle précisé, sont des opportunités qui sont données à la femme congolaise pour qu’elle les saississe et en fasse siennes. C’est son chemin pour arriver à l’égalité homme-femme.Sylvie Mwakuna a ainsi clôturé la série d’exposés de cette célébration de la journée internationale des droits des femmes.
Pour le Directeur général de la CNP empêché, Serge Vangu, responsable de l’informatique de gestion de cet établissement, a clos cette manifestation. Le Directeur Vangu a plaidé dans son intervention de clôture pour que la femme congolaise partout où elle oeuvre soit « un dogme de modèle de nos valeurs et de notre culture afin de pouvoir changer la façon dont les choses sont faites ». » « Si la nation congolaise veut aller de l’avant, elle doit s’appuyer sur la femme afin qu’elle puisse garantir toutes ses valeurs que nous perdons « , a-t-il affirmé. En d’autres termes, là où il y a une femme, les choses sont faites correctement. C’est donc un pari gagné pour le Comité provisoire des femmes qui a réussi haut la main sa célébration de la journée de la femme.
